Il a couru 196 marathons dans 196 pays, l’exploit historique d’un Britannique.

 

Nick Butter est devenu, dimanche, le premier homme à courir un marathon dans chaque pays du globe. Il a bouclé son tour du monde lors du marathon d’Athènes, en Grèce, moins de deux ans après son départ du Canada.
Nick Butter vient de réussir l’impensable : courir, seul, 196 marathons dans les 196 pays du monde.

Un défi encore jamais réalisé. Le Britannique de 30 ans, originaire de Bristol (Angleterre), a terminé son tour du globe à Athènes, dimanche 10 novembre. Un clin d’œil à la terre d’origine des 42,195
kilomètres – courus pour la première fois en 1896 en Grèce, lors des premiers Jeux olympiques modernes.

Le marathonien aura eu besoin de 674 jours pour accomplir son défi, débuté au Canada le 6 janvier 2018.

Un pari fou que s’est lancé le Britannique pour son ami Kevin Webber, atteint d’un cancer de la
prostate en phase terminale.

Les deux amis ont couru, dimanche 10 novembre, le dernier marathon de l’aventure, ensemble, à Athènes, avant de passer la ligne d’arrivée main dans la main. Nick Butter se disait alors « bouleversé » d’avoir réussi son pari, même si l’objectif n’a pas été totalement atteint – 80 000 £ (environ 93 200 €) ont été récoltées au cours de son aventure, sur les 250 000 espérés
(environ 291 400 €).

nick butter

Nick Butter: 8270 km parcourus à pied

Au cours des 22 mois qu’a duré son périple, Nick Butter a pris 455 avions, utilisés 10 passeports, tamponnés de 120 visas. Haïti, le Mexique, la Corée du Nord, la Tunisie, le Sierra Leone, le Botswana, le Vatican, la Suède, le Pakistan, le Yémen, le Népal, les Fidji, la France… Il a traversé les 193 pays
membres des Nations Unies, ainsi que trois autres non-officiellement reconnus. Le trentenaire dit aussi avoir traversé quinze zones de guerre. En moyenne, Nick Butter a terminé trois marathons dans trois nouveaux pays chaque semaine.

Au total, lors de ces 22 mois, il a parcouru 8270 km à pied. Son voyage, qu’il a mis deux ans à préparer, Nick Butter le décrit comme « la plus incroyable
expérience. J’ai vu des choses que vous ne pouvez même pas imaginer. […]Bien sûr, les paysages que j’ai vus sont à couper le souffle. Mais ce sont les moments avec les petits enfants, courant à côté de moi et voulant me tenir la main, dans des pays dont je n’avais jamais entendu parler avant, en Afrique, qui ont été les plus extraordinaires pour moi. »

Un bémol cependant, quid de l’empreinte écologique ? Vingt atterrissages / décollages par mois !!!

Il faut bien sûr distinguer le fond et la forme ; le fond récolter des dons pour la recherche médicale en hommage à son ami gravement malade. Quitter son emploi pour se consacrer à ce défi est bien entendu louable ; en revanche sur la forme se sentir obligé de préciser avoir pris 455 avions en 22 mois me semble en opposition avec une démarche écologique.

Les traileurs par définition sont sensibles à cette donnée en recherchant avant tout un lien proche avec la nature, et les organisateurs s’efforcent, même pour les courses sur route, de donner un sens écologique et citoyen aux épreuves qu’ils organisent.

Faut-il à n’importe quel prix bafouer quelques principes élémentaires
pour réaliser des exploits individuels ? À chacun de se positionner librement.
Un livre est également en préparation, pour raconter son aventure et partager ses souvenirs. Il devrait sortir vers avril 2020.

 





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