Si vous pratiquez le trail depuis quelques années, vous avez forcément déjà entendu parler de la Speedgoat. Tout simplement le modèle phare de chez Hoka. Son confort et sa stabilité font d’elle une chaussure de trail plutôt destinée aux longues distances, mais depuis quelques versions ce modèle se révèle de plus en plus polyvalent. Pour ma part, lors de mon test, j’utilisais également la SG 6 sur des sorties courtes et rythmées! Si vous cherchez une paire confortable et polyvalente, prenez quelques instants pour lire ce test Hoka Speedgoat 6.
Cela fait maintenant presque 10 ans que la Speedgoat a vu le jour, et il faut bien avouer qu’elle s’améliore d’années en années tout en conservant les qualités qui font d’elle un best-seller incontournable du monde du trail! Cependant, vous le constaterez dans cet article de test, il serait erroné de penser que la Speedgoat se limite à une utilisation pour les longues distances. Bien entendu son confort permettra de s’engager sur un ultra-trail, mais sa grande polyvalence sera un atout sur des courses plus courtes et plus rythmées.
Si vous ne connaissez pas le modèle, nous vous conseillons de prendre quelques instants pour découvrir la version précédente: la Speedgoat 5.
S’il fallait la comparer à ce que propose la concurrence, il faudrait se tourner vers la nouvelle Nike Zegama 2 par exemple.
Les aspects techniques de la SG6 à connaître.
Même si les sensations dans les pieds s’avèrent primordiales, il nous semble intéressant malgré tout de mettre en avant quelques données techniques comme le poids, le drop et les technologies utilisées, notamment pour la semelle.
Le poids officiel est de 278 grammes en taille 44. Honnêtement je m’attendais à un poids bien plus élevé pour un modèle dit confortable. C’est donc une bonne surprise d’autant plus que la paire se révèle vraiment très légère une fois sur les sentiers. Pour les femmes, le modèle ne pèse que 232 grammes en taille 40.
Le drop est de 5mm, comme bien souvent avec les modèles Hoka. La chaussure homme dispose d’une hauteur sous le talon de 38mm (36mm pour la femme) et de 33mm (31 pour le modèle femme) au niveau des orteils. Si vous avez déjà couru avec des Hoka, vous n’avez aucune mauvaise surprise à prévoir de ce côté!
Nous écrivons notre article de test avant la sortie officielle de la Speedgoat 6, du coup nous nous permettrons de compléter prochainement cette partie avec les informations précises fournies par Hoka.
Néanmoins, nous pouvons observer qu’elle est dotée d’une semelle Vibram Megagrip. De mon point de vue, il s’agit toujours d’une bonne nouvelle et d’un gage de qualité lorsqu’une une semelle Vibram est intégrée. En effet, la marque est connue pour concevoir des semelles performantes et surtout résistantes à l’usure. Les crampons de 5mm permettront une bonne adhérence et accroche sur les terrains secs (techniques ou non). De plus, la paire n’éprouve pas de difficultés particulières sur les sols humides.
La mousse de la semelle intermédiaire est en CMEVA et se révèle plus légère et plus réactive que celle de la Speedgoat 5. De quoi économiser presque 20 grammes au total.
Un design très plaisant.
J’ai eu la chance de tester la Speedgoat 6 dans son coloris orange-rouge-jaune. Il est évident que Hoka proposera différentes options à la sortie de la SG6 mais il faut bien reconnaître que la version “feu” s’avère très plaisante. Le mesh donne l’impression d’un volcan en éruption avec des taches rouges-orange un peu partout, vraiment très sympa.
Au niveau des détails, j’aime bien le petit logo “SG” (pour SpeedGoat) au niveau du talon. Le rendu se révèle très moderne, il nous fait penser au logo d’une équipe sportive!
L’harmonie est bien trouvée et les couleurs ne sont pas trop flashis. Si j’avais un petit bémol à émettre, ce serait sans doute sur la couleur violette de la semelle.
Mon avis après plusieurs semaines de test dans le désert des Bardenas.
Comme toujours, le premier aspect que je juge est le visuel. Bien que celui-ci ne soit absolument pas primordial dans le choix de sa chaussure de trail, il s’avère parfois déterminant lorsque j’hésite entre deux modèles.
Comme je le disais dans le paragraphe précédent, j’aime beaucoup l’harmonie des couleurs du mesh. Une fois mis de côté, le rendu visuel à proprement dit, je trouve l’intégration des éléments de protection bien exécuté. En effet, le pare-chocs au niveau des orteils se révèle presque invisible tant il se confond avec le reste du mesh. En revanche, le renfort plus rigide au niveau du talon n’est pas du même jaune que celui du mesh et cela détonne légèrement.
Pour en finir avec les “banalités”, je chausse habituellement du 46 et j’ai pris la même taille avec la SG 6. Le chaussant se révèle légèrement étroit mais pas au point de devoir prendre une taille supérieure. Si Hoka fonctionne comme d’habitude, vous devriez avoir le choix entre un fit classique et un fit large!
Un amorti assez sec mais confortable.
Pour leurs modèles se destinant aux longues distances, les marques se doivent de choisir entre proposer une mousse très souple comme sur la Asics Trabuco Max 3 ou alors une mousse plus rigide qui conservera ses propriétés au fil des kilomètres. Hoka a choisi cette seconde option pour les SG 6.
Les premières foulées sont d’ailleurs assez surprenantes car j’y ai retrouvé des sensations que j’ai plus l’habitude d’éprouver avec des chaussures dites “dynamiques”. Cependant, nous sommes bien loin d’une semelle proposant très peu d’amorti; en effet la Speedgoat demeure avant tout une chaussure avec laquelle on pourra s’équiper pour des trails longs. Le confort d’amorti, bien qu’un peu sec à mon goût, s’avère intéressant et absorbe bien les chocs. On sent que le pied et notamment le talon ne souffrent pas des aspérités du terrain.
De quoi enchaîner les kilomètres sans se poser de questions!
Une semelle Vibram toujours aussi qualitative.
J’ai clairement l’impression de me répéter au fil de mes articles de testing, mais la semelle Vibram est tout simplement ce qu’il se fait de mieux en terme de qualité de semelle externe. Depuis maintenant plusieurs années que je teste des chaussures de running ou de trail, je n’ai jamais eu de mauvaises surprises avec une usure prématurée des crampons et de la semelle en général. Le mesh cèdera bien avant que votre semelle ne commence à s’user!
Pour la Speedgoat 6 nous retrouvons une semelle Vibram Megagrip comme c’est le cas actuellement avec beaucoup de modèles concurrents! J’ai testé l’accroche et l’adhérence en Espagne dans le désert des Bardenas. Autant vous dire tout de suite que je n’ai pas eu beaucoup de terrains gras!
En revanche, les terrains étaient relativement techniques et très poussiéreux. Parfait pour tester l’adhérence! Honnêtement, pas grand-chose à dire sur ce point, c’est tout simplement parfait. On sent que l’avant du pied accroche parfaitement le sol aussi bien dans les montées que dans les descentes. Je n’ai jamais été en difficulté sur une pose de pied glissante.
J’ai quand même pu réaliser quelques sorties sur un terrain plus humide lors de mon retour en France. L’adhérence sur un sol humide m’a bluffé. Je ne m’attendais pas à ce que la semelle Vibram glisse aussi peu.
Une polyvalence très intéressante.
Voici le point qui m’a le plus étonné lors de mon test: la polyvalence! En effet, la SpeedGoat est depuis toujours une chaussure confortable se destinant plus aux longues distances qu’aux sorties courtes. Néanmoins, le bon travail des ingénieurs de chez Hoka a permis à la chaussure de se faire une petite cure d’amincissement. Avec un poids officiel de 278 grammes en taille 44, elle se positionne tout simplement parmi les chaussures de trail les plus légères dans ce secteur. Pour rappel, la SG 5 pèse 291 grammes.
Cette perte de poids est la résultante d’une mousse plus légère. La chaussure gagne donc logiquement en dynamisme et en réactivité. Les sensations lorsque je cherchais à augmenter la cadence furent excellentes. Si j’avais à comparer celles-ci, je ferais un rapprochement avec les Asics Trabuco 12 par exemple qui est un modèle trail ultra polyvalent. Clairement je ne m’attendais pas à cela et c’est une bonne surprise.
La Speedgoat 6 pourra sans mal s’utiliser aussi bien pour des sorties confortables courues à des allures modérées que lors de séances plus intensives. Une réelle paire à tout faire !
En conclusion,
Quel plaisir de découvrir les nouvelles Speedgoat, un modèle que j’apprécie particulièrement depuis quelques saisons maintenant. Cette nouvelle version des SG6 se révèle encore plus polyvalente tout en conservant son très grand confort d’accueil du pied et d’amorti.
Pour ma part, je n’ai pas hésité à les utiliser aussi bien lors de sorties d’une heure rythmées que lors de sorties plus longues durant lesquelles j’avais besoin d’un confort plus important. La paire réagissait assez bien lorsqu’il fallait augmenter l’allure avec un dynamisme bien présent et une traction de l’avant de la chaussure excellente.
Les amoureux du confort et d’une semelle assez rigide y trouveront leur compte. La Speedgoat 6 devrait encore se retrouver aux pieds de nombreux coureurs sur un UTMB par exemple ou sur un grand raid du Finistère avec son terrain relativement roulant.
Bref, une chaussure polyvalente, confortable et avec un fort amorti qui sera sans nul doute encore un best-seller en 2024!
