Laboratoire UT4M, la célèbre course des 4 massifs (Vercors, Chartreuse, Taillefer et Belledonne) a permis de réaliser une analyse grandeur nature.
La pratique du trail est en plein essor depuis quelques années, mais l’analyse de celle-ci est encore peu présente. Quels impacts la pratique du trail a-t-elle sur notre organisme ? Le trail, c’est bon pour la santé ? Et la fatigue ? Comment gérer son effort…
Autant de questions dont les réponses sont encore assez floues.
L’UT4M a lancé en 2018 le Laboratoire Grandeur Nature (LGN). Indépendant, il s’agit d’un partenariat avec le laboratoire HP2 de l’université de Grenoble et l’université Sports Pathologies du CHU Grenobles Alpes. Le LGN regroupe ainsi l’une des équipes françaises les plus dynamiques en physiologie de l’exercice et médecine du sport. Les chercheurs ont pour missions : l’étude santé physiologiques, biomécanique, psychologiques des coureurs participant à l’UT4m.
Cette course de 170km dans les Alpes permettra de récolter des données précieuses et de tirer des enseignements incroyables sur la pratique du trail. L’objectif est simple: comprendre l’impact du trail sur le corps humain.
Laboratoire UT4m : 4 études menées sur la fatigue, l’alimentation, le sommeil et l’impact sur la santé articulaire lors d’un Ultra-Trail.
1. Quels sont les différents types de fatigues induites ?
Je réalise 160 km d’une traite ou je fais 40 km par jour durant 4 jours ? => Comparaison des courses Ut4M 160 Xtrem et Ut4M 160 Challenge.
Il s’avère qu’il pourrait être plus sollicitant de décomposer en quatre jours un format de 160 km plutôt que de le courir d’une traite. Plusieurs éléments sont mis en cause, notamment la vitesse d’exécution.
Un trail de 40 km est réalisé avec une plus forte vitesse, surtout dans des parties descendantes, avec un rythme cardiaque plus élevé, ce qui induit une plus grande fatigue musculaire vis-à-vis d’un effort plus long où l’on progresse en moyenne à plus faible intensité.
En revanche, sur un effort de plus de 100 kilomètres on observe une fatigue centrale nerveuse plus grande. Or l’organisme récupère plus rapidement d’un point de vue nerveux que musculaire.
2. Alimentation et sommeil pendant un ultra-trail.
Manger beaucoup ? Dormir peu ? Comment gérer sa course ?
Le Laboratoire Grandeur Nature Ut4M s’est ainsi penché sur les difficultés relatives au sommeil suivant les formats de courses et sur la régulation du taux de glycémie en course. Ceci grâce à des questionnaires et à l’utilisation d’un mini-patch permettant une mesure et un enregistrement continu de la glycémie avant, pendant et après la course de volontaires des épreuves de 40 et 160 km.
3. Impact du trail sur la santé articulaire.
Comment l’articulation du genou est-elle impactée après un ultra-trail ?
C’est l’une des grandes interrogations relatives au trail. Dans quelle mesure la pratique intensive du trail impacte-elle la santé articulaire ?
Pour la première fois un Laboratoire a étudié objectivement par imagerie par résonance magnétique (IRM) les contraintes au niveau du cartilage du genou induites par une course de trail de longue ou très longue distance (40 et 160 km). Des IRM du genou des coureurs volontaires ont ainsi été réalisées au CHU de Grenoble avant, immédiatement après et un mois après la course de façon à étudier finement les conséquences d’une épreuve de trail ou ultra-trail sur l’intégrité du genou et de ses composants.
4. La perception de l’effort.
C’est le nouveau projet d’étude du Laboratoire pour 2022. Pour beaucoup de scientifiques la préparation mentale est le prochain levier de performance. Questionnaires, volontaires, suivi avant, pendant, et après les courses : l’occasion de faire un sujet au long court et d’aller plus loin.
Les analyses complètes du laboratoire UT4M sont disponibles sur le site officiel de la course.
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