Kilian Jornet Everest; nous vous accordons volontiers le fait que le titre soit racoleur. Cependant, il semblerait bien que le Catalan se soit tiré d’une situation compliquée grâce à sa montre.

Si vous avez trainé sur les réseaux sociaux cette semaine, vous avez sans doute lu que Kilian Jornet avait « échoué » dans sa tentative d’ascension de l’Everest par le versant ouest de l’Everest. Le catalan est un habitué des expéditions en Himalaya, et il a une fois de plus décidé de repousser ses limites et de voir ce qu’il était humainement possible de faire. Pour cela, et comme souvent pour lui, l’ascension s’effectua sans oxygène ni sherpas sur lesquels s’appuyer.

Jusque-là, rien d’anormal pour un expert comme Kilian Jornet, mais la météo se dégradant très vite, des choix ont dû se faire rapidement. La décision de se replier vers le camp de base s’avère une évidence tant cette tentative n’était plus raisonnable. 

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Photo: Julien Raison

Pris dans une avalanche à près de 8 000 mètres d’altitude…

Faisant face à des plaques à vent lors de l’ascension du Hornbein, Kilian a poussé à travers une couche de neige de 10 cm qui a déclenché une avalanche.

“J’ai cassé une plaque à vent, pas très grande, peut-être 10 cm de profondeur, mais qui m’a porté sur environ 50 m, puis je me suis demandé si je devais continuer ou faire demi-tour parce que je me sentais très bien et que je voyais la fin de l’itinéraire, j’ai décidé de faire demi-tour parce qu’il restait une longue partie avec des plaques à vent et que ça aurait été un peu la loterie. Je pense que j’ai l’expérience nécessaire pour ne pas m’énerver à l’idée de devoir faire demi-tour lorsque des choses comme ça arrivent, même si je me sens bien, et pour réaliser que c’est ce qui arrive en montagne. »

Le quadruple gagnant de l’UTMB venait déjà de réaliser plus de 24 heures d’ascension dans des conditions dangereuses avec notamment beaucoup de vent et des chutes de neige. Ces dernières effaçaient toutes les traces très rapidement. De quoi compliquer la descente d’autant plus que la visibilité était réduite à moins de 5 mètres.

Sans repères visuels lointains, ni étapes à suivre en toute sécurité, Kilian s’est tourné vers la fonction de « Retour au point de départ » de sa COROS VERTIX 2 pour obtenir de l’aide.

“Je savais qu’elle était là, alors je l’ai mise immédiatement quand j’ai commencé à descendre. Avec cette visibilité, il aurait été très difficile de trouver l’itinéraire et de ne pas finir quelque part dans le glacier de Rombuk ou de devoir effectuer une navigation très difficile pour éviter les crevasses.

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Une aide non négligeable même pour les meilleurs athlètes au monde.

Kilian Jornet le dit lui même, il aurait sans doute réussi à redescendre vers le camp de base sans l’aide de sa montre. Cependant, la durée aurait été bien plus longue moins certaine.

“Je descendais beaucoup plus lentement, j’avais plus froid et je devais utiliser les piolets pour m’assurer qu’il n’y avait pas de crevasses ou de corniches. Et j’ai probablement dû faire le tour plusieurs fois pour trouver l’itinéraire, essayer de suivre les caractéristiques de la roche pour ne pas faire demi-tour… et même comme ça, j’aurais peut-être pu finir sur le versant Rombuk de la montagne au lieu du versant sud.”

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Alors oui, il est évident que ce type de situation ne nous arrivera probablement jamais. Cependant, il est simple de se projeter sur une sortie en montagne qui tourne mal. Nous le savons tous, la météo change rapidement et comme Jornet, le choix de faire demi-tour sera grandement facilité par ce genre de technologie.