Test Mizuno Wave Rider 29 : le confort japonais à l’épreuve du bitume

Notre avis sur la Mizuno Wave Rider 29, le best-seller de la marque!

La Mizuno Wave Rider 29 débarque comme la 29ème version d’un modèle iconique qui a su traverser les années sans perdre son ADN : celui d’une chaussure d’entraînement fiable et polyvalente.

Après un mois de test et plusieurs centaines de kilomètres avalés sur bitume, force est de constater que cette nouvelle version confirme ce statut de « daily trainer » par excellence. Entre un amorti généreux qui encaisse les longues sorties et une polyvalence surprenante qui permet d’enchaîner tous les types de séances, la Wave Rider 29 se positionne comme une option sérieuse pour les coureurs de tous niveaux cherchant une chaussure capable de tout faire.

Mais tient-elle vraiment toutes ses promesses au quotidien ? Décryptage complet.

Les informations techniques à connaître concernant la Wave Rider

Poids, drop et prix de la Wave Rider 29.

• Poids : 261 grammes
• Drop : 10mm (différence talon-pointe)
• Stack : 28.5mm (avant) / 38.5mm (arrière)
• Prix public : 160€
• Durée de vie estimée : 700-800 km (surement plus si vous êtes un coureur léger)

Mizuno ose enfin abandonner le fameux drop de 12mm sur cette gamme Wave Rider. Pour ma part, je considère que ce passage à un drop de 10mm est une bonne chose et devrait attirer un encore plus large public. Je suis également agréablement surpris par son poids, avec seulement 261 grammes en taille 42, la paire se positionne dans une moyenne relativement basse. Un bon point pour la Wave Rider !

Il vous faudra débourser 160€ pour vous offrir cette version 29 des Wave Rider. Je trouve que le prix est cohérent et Mizuno résiste à l’inflation générale de l’univers running. À ce prix là, le rapport qualité-prix est très bon pour une chaussure polyvalente. Chez la concurrence, il n’est pas rare de payer 10-20€ de plus pour ce type de modèle.

Un saut technologique : la mousse Enerzy NXT sur toute la semelle

La grande nouveauté de la Wave Rider 29 réside dans l’adoption de la mousse Mizuno Enerzy NXT infusée de nitrogène sur l’intégralité de la semelle intermédiaire. Cette évolution marque un changement significatif par rapport à la version 28, où cette mousse n’était présente qu’au niveau du talon. La Wave Rider 28 combinait en effet deux mousses distinctes : la Mizuno Enerzy classique sur la partie supérieure et la nouvelle Enerzy NXT uniquement dans la zone du talon .

Avec cette mousse enrichie en azote, la Wave Rider 29 offre un équilibre parfaitement dosé entre amorti, légèreté et réactivité. Le ressenti reste assez ferme mais très bien équilibré, pour une sensation plutôt douce à l’impact et très agréable . Cette nouvelle formulation apporte plusieurs bénéfices concrets : un amorti plus moelleux, une transition plus fluide et un retour d’énergie sensiblement amélioré par rapport à la version précédente.

Autre évolution notable : la plaque Wave est désormais positionnée plus haut qu’auparavant, avec davantage de mousse en dessous. Alors que dans la Wave Rider 28, la plaque était visible en dessous, la version 29 contient plus de mousse au niveau du talon et la plaque ne se voit plus. Cette architecture repensée contribue à offrir une foulée encore plus équilibrée et confortable.

Pour quel type de coureur et pour quelle occasion?

La Mizuno Wave Rider 29 s’adresse aux coureurs sur route cherchant une chaussure polyvalente et fiable pour leurs entraînements quotidiens. Son profil convient particulièrement bien :

• Aux coureurs débutants comme confirmés recherchant une chaussure stable et confortable. Le gabarit recommandé se situe idéalement jusqu’à 75-80kg pour profiter pleinement du compromis entre amorti moelleux et réactivité. Les coureurs plus lourds peuvent l’utiliser, mais l’amorti pourrait sembler un peu juste sur les très longues distances.
• Aux marathoniens et semi-marathoniens qui veulent une chaussure fiable pour l’entraînement quotidien, les longues sorties ou les sessions modulées, tout en gardant une paire à plaque carbone pour les compétitions. C’est dans ce rôle de « daily trainer » que la Wave Rider 29 s’exprime pleinement.
• Aux coureurs réguliers (4 à 6 sorties hebdomadaires) avec des allures variées : de l’endurance fondamentale à 5’30/km au tempo à 4’30/km. La polyvalence permet d’utiliser cette paire aussi bien pour un footing tranquille que lors d’une sortie longue ou d’une séance plus rythmée.

Type de séances recommandées :

• Sorties longues en endurance (15-35km)
• Séances au seuil et tempo runs modérés
• Sorties de récupération active
• Entraînements de préparation aux semi-marathons et marathons

Moins adaptée pour :

• Séances très rapides ou recherche de performances de compétition (une running carbone sera plus adaptée)
• Fractionnés courts et explosifs (VMA, 200-400m)
• Compétitions où chaque gramme compte
• Trail et chemins techniques (chaussure route exclusivement)

Notre retour de test et avis concernant les Wave Rider 29

J’aimerais dire quelques mots sur le design de la Rider, le modèle est vraiment sympa. On remarque très vite tout le soin apporté aux finitions et à l’harmonie des couleurs. La paire dégage une impression de confort avec notament un talon bien renforcé. La semelle est un épaisse mais les différentes couleurs permettent de l’intégrer au mesh.

Une belle réussite de la part des designers de chez Mizuno!

Confort et amorti : un équilibre maîtrisé pour avaler les kilomètres

Dès les premières foulées, j’ai été surpris par le ressenti de la Wave Rider 29. L’amorti est clairement présent, mais loin d’être mou ou pâteux. Au contraire, je l’ai trouvé plutôt ferme, elle me fait penser à la Brooks Glycerin, avec une certaine tonicité qui donne confiance dès l’attaque au sol. Cette fermeté n’est pas synonyme d’inconfort, bien au contraire : la mousse Enerzy NXT apporte une douceur à l’impact qui rend chaque foulée agréable, même après plusieurs dizaines de kilomètres. Attention tout de même, cet amorti ferme pourra ne pas convenir aux coureurs habitués à des semelles plus molles.

Ce qui m’a vraiment convaincu, c’est la tenue de cet amorti dans la durée. Après un mois d’utilisation intensive et plus d’une centaine de kilomètres au compteur, je n’ai constaté aucun affaissement notable. La chaussure conserve exactement les mêmes sensations qu’au premier jour, ce qui est rassurant pour quelqu’un qui recherche une paire capable d’enchaîner les séances sans flancher. Sur mes sorties longues de 20 à 25 km, je n’ai ressenti aucune fatigue excessive au niveau des articulations, signe que l’absorption des chocs fait bien son travail.

Un chaussant très agréable

Le chaussant mérite également d’être souligné. La tige en mesh s’adapte parfaitement à la forme du pied sans comprimer, et le maintien au niveau du talon est excellent. J’ai particulièrement apprécié le fait que la languette reste bien en place, même sur les sorties rythmées où je resserre davantage le laçage. Aucun point de friction à signaler, pas de zone d’échauffement : la Wave Rider 29 est confortable dès le premier kilomètre, sans période de rodage nécessaire.

La plaque Wave, désormais positionnée plus haut dans la semelle avec davantage de mousse en dessous, joue pleinement son rôle de propulseur. J’ai ressenti un vrai retour d’énergie à chaque poussée, sans que la chaussure ne devienne explosive pour autant. C’est un dynamisme mesuré, progressif, qui convient parfaitement aux allures d’entraînement. Pour ma part, je réalise mes séances entre 11 et 15km/h, les Wave Rider convenaient parfaitement.

La transition talon-pointe est remarquablement fluide. Le déroulé se fait naturellement, sans à-coup, et je n’ai jamais eu la sensation d’être freiné dans ma foulée. Cette fluidité est selon moi l’un des points forts de cette chaussure : elle permet de maintenir une cadence régulière sans effort particulier, ce qui est idéal pour les sorties longues où l’économie de geste compte énormément.

Lors de mes sorties à allure modérée (entre 5’00 et 5’30/km), la Wave Rider 29 se montre particulièrement à l’aise. Elle respire le confort et l’efficacité, sans jamais donner l’impression de peser ou de ralentir.

En revanche, quand j’ai tenté de pousser le rythme vers 4’15-4’20/km, j’ai senti que ce n’était pas son terrain de prédilection. Elle suit, mais sans enthousiasme débordant. Ce n’est clairement pas une chaussure conçue pour les séances très rapides, mais elle n’a jamais prétendu l’être non plus. Si vous cherchez plus de réactivité sans investir dans une plaque carbone, je vous recommande les Brooks Hyperion Max.

La polyvalence comme maître-mot.

C’est sans doute dans la variété des séances que la Wave Rider 29 m’a le plus impressionné. J’ai délibérément varié les types de sorties pour tester ses limites, et force est de constater qu’elle s’en sort avec les honneurs dans presque toutes les situations.

Sorties longues en endurance : C’est clairement son terrain de jeu favori. J’ai enchaîné plusieurs sorties de 20 à 28 km à des allures comprises entre 5’15 et 5’45/km, et la chaussure m’a accompagné sans faillir. L’amorti ferme mais protecteur absorbe parfaitement les chocs répétés, et je termine mes sorties avec des jambes (presque!) fraîches, sans lourdeur excessive.

Séances au seuil et tempo runs : J’ai effectué plusieurs séances à des allures comprises entre 4’30 et 4’45/km sur des distances de 8 à 12 km. La Wave Rider 29 s’y montre très à l’aise, avec suffisamment de dynamisme pour tenir le rythme sans difficulté. Le retour d’énergie se fait sentir, et j’ai apprécié la sensation de contrôle qu’offre la chaussure à ces allures soutenues mais maîtrisées.

Sorties de récupération : Avec son amorti plutôt ferme, j’avais un doute sur son comportement lors des sorties lentes (6’00-6’30/km). Verdict : elle s’en sort honorablement, même si ce n’est pas son utilisation optimale.

Fractionnés longs : J’ai tenté quelques séries de 1000m à 4’00-4’10/km. La Wave Rider 29 suit, mais sans plus. Elle n’est clairement pas pensée pour ce type d’effort intense, et on sent rapidement qu’elle manque de nervosité pour vraiment performer sur ces allures. Pour des fractionnés occasionnels, elle fera l’affaire, mais si vous multipliez ce genre de séances, mieux vaut investir dans une chaussure plus réactive.

Verdict : pour qui est faite la Wave Rider 29?

La Mizuno Wave Rider 29 est avant tout une chaussure pour les coureurs qui cherchent une seule paire capable de tout faire. Sa polyvalence exceptionnelle lui permet d’enchaîner sans broncher les sorties longues du dimanche matin, les séances au seuil en semaine et les footings de récupération, sans jamais décevoir.

Son amorti ferme mais bien calibré constitue son véritable atout : suffisamment généreux pour absorber les kilomètres et protéger sur les longues distances, mais assez tonique pour ne pas s’écraser au fil des séances et maintenir un bon retour d’énergie. J’ai beaucoup aimé cette rigidité maîtrisée qui en fait une excellière partenaire d’entraînement.

Le confort global est au rendez-vous, que ce soit au niveau de l’amorti, de la transition fluide ou du chaussant généreux. La Wave Rider 29 s’adresse ainsi aussi bien aux débutants cherchant une première vraie chaussure d’entraînement fiable, qu’aux coureurs confirmés en quête d’une daily trainer polyvalente pour avaler 80% de leur plan d’entraînement, ou encore aux marathoniens souhaitant une chaussure robuste pour leurs sorties longues et séances spécifiques.

Si vous cherchez une chaussure spécialisée pour battre vos records sur 5 ou 10 km, passez votre chemin. Mais si vous voulez une partenaire fiable, confortable et polyvalente pour votre quotidien de coureur, la Wave Rider 29 mérite clairement votre attention. Elle fait simplement bien son travail, encore et encore, sans chercher à révolutionner quoi que ce soit. Et parfois, c’est exactement ce dont on a besoin.