Vous cherchez un retour d’expérience honnête sur la Rossignol Venosk ? Après plusieurs semaines d’utilisation intensive sur tous types de terrains, je vous livre mon test complet de cette chaussure de trail qui fait beaucoup parler d’elle.
La Rossignol Venosk débarque sur le marché du trail avec des arguments alléchants : 260 grammes sur la balance, un prix de 140 euros particulièrement agressif, et la promesse d’une polyvalence totale. Mais derrière le discours marketing, qu’en est-il vraiment sur le terrain ?
J’ai soumis cette chaussure à rude épreuve : sorties longues tranquilles, séances de côtes explosives, descentes techniques, chemins gras d’automne et cailloux humides. Le verdict ? une vraie réussite pour ce retour de Rossignol sur le trail. Le fit exceptionnel hérité de l’expertise montagne de la marque, la semelle Sensor Grip redoutable sur tous les terrains, et le rapport qualité-prix imbattable en font une sérieuse candidate au titre de meilleure chaussure polyvalente de l’année, capable de rivaliser avec des modèles établis comme la Salomon Genesis ou la Saucony Peregrine.
Dans ce test, je vous détaille les technologies embarquées, mon ressenti après des dizaines de kilomètres, les points forts et les éventuels défauts de cette Venosk. Spoiler : pour 140 euros, elle fait très mal à la concurrence.
Les technologies au service de la polyvalence
Poids, drop et prix de la Rossignol Venosk
- Poids : 195 grammes
- Drop : 6mm (différence talon-pointe)
- Stack : 28mm
- Prix public : 140€
- Durée de vie estimée : bonne (800km et +)
La Rossignol Venosk mise sur un cocktail de technologies simples mais efficaces pour proposer une chaussure de trail véritablement polyvalente. Dès la sortie de la boîte, je constate que Rossignol a capitalisé sur son expertise montagne pour concevoir une chaussure au fit irréprochable.
Une tige pensée pour le maintien et la respirabilité
La tige de la Venosk est construite autour d’un mesh double-couche particulièrement respirant. J’ai pu le vérifier lors des premières chaleurs printanières : le pied reste au sec même sur des sorties longues. Ce qui m’a vraiment séduit, c’est la construction du talon, à la fois rigide à sa base pour assurer la stabilité et plus souple sur sa partie haute.
Un détail malin : Rossignol intègre une double semelle interne. En plus de la semelle de propreté classique, on trouve une seconde semelle de 3 mm d’épaisseur amovible. Concrètement, je peux retirer cette semelle pour gagner du volume intérieur si j’ai le pied large, ou la conserver pour un fit plus ajusté et sportif. C’est une solution simple qui permet d’adapter la chaussure à différentes morphologies sans modifier le confort.
Semelle intermédiaire EVA injecté et technologie Sensor³
La semelle intermédiaire utilise de l’EVA injecté, un matériau plus dynamique que l’EVA compressé traditionnel. Rossignol y intègre sa technologie Sensor³, initialement développée pour leurs chaussures de ski. Le principe ? Optimiser le fonctionnement des trois nerfs clés du pied qui maintiennent inconsciemment notre équilibre.
Je l’avoue, l’explication marketing reste un peu vague, mais sur le terrain, le résultat est là. La mousse s’est légèrement assouplie pour proposer un excellent compromis entre confort et dynamisme. Avec un stack de 28 mm au talon et 22 mm à l’avant (drop de 6 mm), la Venosk trouve un équilibre parfait entre amorti et sensation de terrain.
Semelle externe Sensor Grip : la bonne surprise
La semelle externe Sensor Grip utilise une gomme maison (contrairement à la Vezor qui mise sur du Michelin) avec un dessin de crampons particulièrement travaillé. Des blocs trapézoïdaux de 4 mm sont disposés dans multiples directions, parfois groupés par deux en quinconce, pour offrir une traction maximale quelle que soit la pente. Leur espacement permet une excellente évacuation de la boue.
Venosk
Mon avis après les tests terrain
Confort global : légèreté et seconde peau
Un fit exceptionnel hérité de l’expertise montagne
Je dois le dire d’emblée : le fit de la Venosk est tout simplement exceptionnel. Rossignol a su tirer parti de décennies d’expérience sur les chaussures de ski et de montagne, et ça fait toute la différence. Dès le premier chaussage, mon pied trouve naturellement sa position. Le laçage ne demande aucune manipulation complexe pour obtenir un réglage parfait où le pied « colle » littéralement à la chaussure.
J’apprécie particulièrement les deux rangées d’œillets supplémentaires positionnées plus bas, qui permettent d’élargir ou de resserrer la zone à la base des métatarses. Sur terrain technique, je peux ainsi privilégier la précision et la tenue en serrant davantage, tandis que sur les longues sorties tranquilles, j’opte pour un laçage plus confortable.
Le confort global est clairement orienté sportif plutôt que « chausson douillet ». On n’est pas dans l’univers des Brooks Catamount ou Saucony Xodus ultra-rembourrées. C’est un confort ferme, précis, qui rappelle l’ADN montagne des marques alpines. Le pied ne bouge pas, tout est maintenu avec des solutions simples mais parfaitement exécutées.
Même si pour ma part, je n’y ai pas touché, vous pourrez jouer avec les deux semelles afin d’offrir un peu plus d’espace pour le pied. Un détail intéressant si vous avez un pied fort ou si vous devez insérer des semelles ortho.
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Une polyvalence réelle sur tous les terrains
J’ai emmené la Venosk dans des conditions très variées ces dernières semaines, et c’est là qu’elle révèle tout son potentiel. Les conditions météo changeantes de cette automne m’ont permis de la tester sur terrains secs, chemins gras et cailloux humides. À chaque fois, la semelle Sensor Grip m’a bluffé.
L’accroche est redoutable : la gomme adhère remarquablement bien aux surfaces difficiles comme la roche humide ou le bois glissant, tandis que le dessin des crampons assure une traction sans faille quelle que soit la pente. Mieux encore, cette gomme ne claque pas sur le goudron comme peut le faire une Vibram, ce qui évite de transformer les transitions routières en passages désagréables.
Par contre, l’accumulation de boue est relativement désagréable (comme sur toutes les chaussures de trail…).
Stabilité et agilité en descente : la confiance immédiate
C’est en descente que la Venosk m’a le plus impressionné. La chaussure donne confiance immédiatement grâce à une excellente stabilité et une tenue du pied irréprochable. Je peux jouer dans les descentes techniques, enchaîner les changements d’appui, la chaussure reste agile et précise. L’adhérence ne fait jamais défaut, même sur des passages délicats.
J’ai enchaîné des sorties longues au rythme tranquille et des séances de côtes-descentes à bloc, et à chaque fois, la Venosk s’est montrée à la hauteur. La semelle intermédiaire offre suffisamment d’amorti pour absorber les chocs sur la durée, tout en conservant assez de dynamisme pour rester réactive sur les relances.
Un léger manque d’amorti pour certains ?
Soyons honnête : certains coureurs habitués aux chaussures très amorties type Hoka ou Nike avec leurs mousses ultra-épaisses, pourraient trouver la Venosk un peu ferme. Elle me fait penser à la Hoka Zinal mais avec moins de dynamisme. Avec ses 28 mm de stack au talon, elle reste dans une approche modérée de l’amorti. Personnellement, je trouve ce compromis parfait pour une chaussure polyvalente qui doit rester dynamique, mais c’est un point à considérer selon vos préférences.
Durabilité et rapport qualité-prix : l’argument massue
Après plusieurs semaines d’utilisation intensive, je ne note aucune trace d’usure visible ni sur le mesh, ni sur la semelle externe. Les matériaux semblent robustes et promettent une belle durée de vie. Pour une marque à l’image premium comme Rossignol, le tarif de 140 euros est franchement agressif!
À ce prix, on trouve difficilement mieux sur le marché du trail polyvalent. La Salomon Genesis coûte environ 160€, la Saucony Peregrine dans les 140-150€, et l’Adidas Terrex Speed autour de 150€. La Venosk se positionne donc en excellente affaire, d’autant qu’elle n’a rien à envier à ces modèles établis en termes de performances.
Pour qui est faite la Rossignol Venosk ?
- Les coureurs cherchant une chaussure unique pour l’entraînement quotidien et les courses jusqu’au marathon
- Ceux qui privilégient la stabilité et le maintien plutôt que l’amorti maximal
- Les adeptes de terrains variés qui ont besoin d’une vraie polyvalence
- Les budgets serrés cherchant le meilleur rapport qualité-prix
- Les coureurs appréciant un fit précis et sportif
Ce retour de Rossignol sur le trail est une vraie réussite. La Venosk coche toutes les cases de la chaussure d’entraînement polyvalente : confortable sans être molle, stable sans être lourde, dynamique sans sacrifier l’amorti, et capable d’assurer sur des distances allant du 10 km au marathon sur sentiers.
Le fit exceptionnel fait vraiment la différence et montre que l’expertise montagne de la marque n’est pas un vain mot. La semelle Sensor Grip surpasse mes attentes, et le prix de 140€ achève de me convaincre. Si vous cherchez une chaussure de trail versatile capable de tout faire sans se ruiner, la Venosk mérite clairement votre attention.




